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Le tour de la prostate

Publié par Dr Philippe Presles le 23/09/2008 - 00h00
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Adénome, prostatite ou cancer de la prostate, quelles sont toutes ces affections de la prostate, leur gravité, leurs symptômes, leurs traitements et les risques de complications? Petit tour d'horizon sur ces maladies susceptibles de menacer votre prostate.

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Attention, la prostate est un organe sexuel. En conséquence, toutes les affections qui touchent la prostate peuvent avoir un retentissement sur la vie sexuelle. C'est une bonne raison pour inciter les hommes à parler de leurs soucis de prostate avec leur médecin. N'oublions pas que les problèmes de prostate touchent 80% des hommes de plus de 50 ans…

Adénome ou hypertrophie de la prostate

Avec l'âge, la prostate tend à grossir. Ce phénomène est naturel, bénin et sans danger, excepté le fait qu'une prostate volumineuse peut entraver l'écoulement urinaire: envies fréquentes d'uriner, mictions difficiles à déclencher, incomplètes, urgentes, volume et flux urinaire faibles, etc. L'autre inconvénient est que si la vessie n'arrive plus à se vider complètement, il existe des risques de complications: infections urinaires, lithiases vésicales, et parfois plus grave encore, atteinte de la fonction rénale.
Toucher rectal, analyse d'urine, prise de sang, échographie et dosage des PSA (antigènes prostatiques spécifiques) sont des examens classiques qui permettent de déterminer le volume de la prostate, de vérifier la fonction rénale, d'explorer une éventuelle infection urinaire ou encore d'écarter un risque de cancer de la prostate.
Ensuite, le traitement de l'adénome de la prostate est celui des symptômes gênants: médicaments qui agissent sur certains muscles pour faciliter le flux urinaire, traitements hormonaux pour diminuer le volume de la prostate, antibiotiques, etc. En dernier recours, une intervention chirurgicale peut être proposée, dont l'objectif est de réduire le volume de la prostate. Les techniques d'intervention sont peu invasives: on passe aujourd'hui par les voies naturelles, notamment par le canal urétral. Quant au scalpel, il est électrique, sinon, on emploie de plus en plus le laser et les ultrasons.
Le problème majeur de la chirurgie est de réussir à ôter une bonne partie de la prostate sans toucher les tissus voisins. Or les tissus environnants sont très proches et très fragiles, d'où des risques de complications: infections, saignements, incontinence urinaire transitoire, troubles de l'érection, etc.

Prostatite ou inflammation de la prostate

La prostatite correspond à une inflammation de la prostate, le plus souvent due à une infection bactérienne. Elle se manifeste par un gonflement de la glande prostatique, des douleurs dans le bas-ventre, des brûlures urinaires et des envies fréquentes (impériosité).
Le diagnostic repose sur un simple examen cytobactériologique des urines. Une fois la bactérie en cause identifiée, le traitement de la prostatite repose sur la prescription d'antibiotiques. Parallèlement, des antalgiques et des anti-inflammatoires permettent d'atténuer les douleurs et le gonflement de la prostate. En cas de prostatite chronique (qui récidive), d'autres techniques comme les massages de la prostate et les bains chauds peuvent se révéler utiles. En dernier recours, l'ablation d'une partie de la prostate peut être envisagée.

Publié par Dr Philippe Presles le 23/09/2008 - 00h00
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