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Crudivorisme, raw food : peut-on manger cru, tout, et tout le temps ?

Mise à jour par Paule Neyrat, Diététicienne le 18/10/2013 - 10h29
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Les bienfaits réels du crudivorisme ?

  • Aucun produit transformé, pas ou peu de produits animaux, donc élimination de tout adjuvant possiblement nocif, des molécules cancérigènes, des acides gras saturés, du cholestérol : ce ne peut qu’être bon pour la santé.

  • Aucune destruction de vitamines, l’intégralité des antioxydants, des sels minéraux et des fibres de tous les produits végétaux, ça l’est indiscutablement aussi.
    Les bénéfices santé, les effets protecteurs des légumes et des fruits ne sont plus à démontrer.

  • Sauf si on noie sa « raw food » d’huile de première pression à froid et que l’on se gave d’oléagineux, c’est un mode d’alimentation qui ne peut que faire maigrir car les grandes quantités (obligatoires) de tous ces végétaux sont très rassasiantes : on est obligé de bien les mastiquer pour pouvoir les avaler, donc on mange lentement, ce qui est le B. A. Ba de la minceur.

  • Ce mode d’alimentation est aussi très écologique car en cuisinant avec des couteaux, un blender et, éventuellement un déshydrateur, on n’a pas de casseroles à laver et on dépense moins de gaz, d’électricité et d’eau.

Les bienfaits supposés de l’alimentation vivante

Un grand doute subsiste sur le grand argument des adaptes inconditionnels du crudivorisme : la préservation des enzymes contenus dans les aliments bruts et ses bienfaits.

Cette théorie s’appuie sur les travaux du Dr Edward Howell. Selon lui, notre capacité de produire des enzymes digestifs est limitée.
Si, par la cuisson, on détruit ceux contenus dans les aliments, les organes de notre système digestif et le pancréas (le plus gros producteur) doivent travailler plus pour les fournir lors de la digestion. Ce qui affaiblit tout l’organisme et fait le lit de toutes sortes de maladies, y compris des mortelles comme le cancer.

En dehors de quelques travaux sur les souris, on manque singulièrement d’études sur les humains prouvant cette théorie. En effet, les enzymes des aliments sont composés de protéines qui commencent à être dégradées dans l’estomac et ne peuvent donc agir plus loin.

Avec un peu de bon sens, on peut se demander pourquoi les humains existent encore, vu qu’ils ont domestiqué le feu il y a plus de 500 000 ans et s’en servent depuis pour cuire leurs aliments et détruire ces précieux enzymes des végétaux.

Initialement publié par Paule Neyrat, Diététicienne le 21/10/2013 - 14h29 et mis à jour par Paule Neyrat, Diététicienne le 18/10/2013 - 10h29

Howell Edward, «Enzyme Nutrition, the food enzyme concept”, Aver Publishing Group, 1985 Percival M. Nutritional Perls, Vol 35.
Rachman Brad, «Unique features and application of non-animal derived enzymes», Clinical Nutrition Insights, 1997 Vol. 5 n° 10.
Koebnick C, Garcia AL, Dagnelie PC, Strassner C, Lindemans J, Katz N, Leitzmann C, Hoffmann I. 2. Long-term consumption of a raw food diet is associated with favorable serum LDL cholesterol and triglycerides but also with elevated plasma homocysteine and low serum HDL cholesterol in humans. J Nutr. 2005 Oct;135(10):2372-8.

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